Cinq points à savoir sur la crémation

La crémation est un mode de funérailles qui implique l’incinération du corps du défunt. Pratiquée dans diverses cultures, elle est de plus en plus présente en France.

Ce que dit la loi

La crémation doit se faire 24 h à six jours après le décès, sauf autorisation spéciale. Le maire de la commune est l’autorité qui a le pouvoir de délivrer un permis d’incinérer. Les documents à fournir sont :

  • la demande de crémation, rédigée par le défunt (de son vivant) ou la personne qui organise ses obsèques,
  • l’acte de décès, qui peut être demandé au même moment que le permis d’incinérer,
  • le certificat médical indiquant que le corps ne présente aucun problème pour la crémation.

Généralement, la crémation a lieu dans le crématorium le plus proche. Mais le corps peut être transporté sur une longue distance si besoin. Toutefois, d’autres procédures sont nécessaires pour le transfert du corps dans une autre région ou un autre pays.

Le choix des funérailles

C’est le défunt avant sa mort, ou la personne la plus proche de lui ou sa famille qui peuvent opter pour la crémation du corps.

Les personnes venant d’un pays étranger sont les plus intéressées par cette pratique. La principale raison est d’ordre économique. En effet, le coût d’une crémation est largement inférieur à celui d’une inhumation, notamment à cause de l’absence des travaux au cimetière.

Le coût d’une crémation inclut celui des formalités administratives, du cercueil et des accessoires, du convoi, les tarifs du funérarium et du crématorium, ainsi que les taxes et redevances. Il varie aussi d’une région à une autre et est plus cher à Paris.

Le mode de funérailles est choisi avant l’organisation des obsèques, puisque certaines entreprises de pompes funèbres ne pratiquent pas la crémation.

Le déroulement de la crémation

Le corps doit être incinéré dans un cercueil en bois léger ou en carton, avec des accessoires (poignets et emblèmes) combustibles. Brûlant facilement, ces matériaux ne causent pas d’encrassement dans la chambre d’incinération.

La cérémonie d’avant la crémation (civile ou religieuse) peut se tenir dans le crématorium ou dans un autre lieu. Les entreprises de pompes funèbres s’occupent des démarches nécessaires en partie ou en totalité, suivant ce qui est convenu. Les Pompes Funèbres Ducarouge, situées à Paray-le-Monial, s’occupent de l’organisation des funérailles et des démarches administratives nécessaires.

Le temps de l’incinération

La crémation proprement dite se fait en une heure et demie environ. Personne n’est obligé d’assister à l’incinération, ni à l’introduction du cercueil dans l’appareil de crémation d’ailleurs. Les membres de la famille et les proches du défunt peuvent attendre dans un salon annexe. Une fois le corps et le cercueil réduits en poussière, les cendres du défunt sont récupérées dans un cendrier. Ce dernier est ensuite scellé, puis remis aux proches du défunt dans une urne sur laquelle est inscrite le nom du défunt, les dates de sa naissance et de son décès, ainsi que le crématorium. L’urne sera remise le lendemain ou les jours suivant la crémation.

La destination des cendres

Après la crémation, les cendres sont remises à la famille du défunt dans une urne. Celle-ci peut être enterrée, déposée dans une sépulture familiale ou gardée à la maison. Mais certaines personnes choisissent d’éparpiller les cendres du défunt dans un lieu qu’il affectionnait ou qu’il aurait aimé visiter. Pour ceux qui n’ont aucun endroit particulier en tête, le jardin des souvenirs est la partie d’un cimetière destinée à accueillir les cendres de défunts. La dispersion est autorisée par le défunt (même si aucune preuve n’est exigée) ou par son représentant.

Sachez que la crémation est une pratique normale dans diverses cultures. Même si son taux reste faible en France, on remarque une nette augmentation. Certaines religions comme le judaïsme, l’islam et les orthodoxes interdisent encore cette pratique. En revanche, les catholiques et certains protestants acceptent désormais ce type de funérailles.