Brève historique du journalisme américain

Les spécialistes affirment que les journaux coloniaux ne contenaient en partie que d’histoires sensationnelles, de satires, de poèmes et de louanges envers le royaume britannique.

Après la guerre d’indépendance des États-Unis, les journaux sont passés d’une publication hebdomadaire à une publication quotidienne, à laquelle le public était favorable. Les articles étaient généralement axés sur la politique du pays. Les auteurs commençaient à s’intéresser sur la vie des politiciens, le fonctionnement des partis politiques, l’organisation du gouvernement fédéral, etc. A partir de ce moment, il semblait évident que la notion d’une presse libre allait voir le jour. Les médias étaient sur le point de conduire cette nation dans une toute autre direction, tout en créant un modèle de journalisme à copier par le reste du monde.

A partir du troisième millénaire, le journalisme changea petit à petit de visage. Avec l’explosion d’internet, les médias non imprimés sont devenus plus influents que l’on aurait pu le penser à ses débuts. Les américains, comme tout le reste du monde, se tournent vers des supports virtuels (citons les réseaux sociaux de renom comme Facebook, Twitter et WeChat) autres que la presse écrite pour se faire une idée de ce qui se passe dans le monde. Les journalistes qui consacrent leur temps, leurs efforts, leurs réflexions, leur sueur et leur sang au processus de collecte d’informations et de reportage continuent de fournir un aperçu approfondi des événements. Par contre, le public veut du sensationnel, du buzz, des informations courtes et précises. Aujourd’hui, le vrai problème auquel nous sommes confrontés est de savoir dissocier les vraies informations des « fake news ».

Il est intéressant de noter que certains des premiers fondateurs et dirigeants américains – dont George Washington, lui-même – n’ont guère eu recours à la presse, affirmant qu’il a rarement le temps de regarder une gazette. Bref, lire un journal n’était pas du tout son passe-temps favori. À l’opposé, Benjamin Franklin, ami du premier président des USA, brillant inventeur, écrivain et éditeur, qui était assurément la pierre angulaire d’une nation libre et durable, a bataillé pour que le journalisme puisse entrer dans la culture américaine.

Aujourd’hui, les américains sont considérés comme les maîtres du journalisme moderne. Ils sont presque bons dans tous les domaines qui touchent ce métier. Le professionnalisme des entreprises telles CNN, CBS, ESPN ou NBC en est la preuve tangible. Au pays de l’oncle Sam, les journalistes ont une telle force qu’ils peuvent provoquer un scandale par de simples fuites d’informations.